C’est par procuration avec le sulfureux James Bond puis le téméraire Liam Neeson dans Taken 2, que nous avons fait notre première rencontre avec Istanbul ! Nous nous imaginions déjà sur les toits d’Istanbul à la poursuite de la terrible Ginette (notre grenouille fétiche) pour sauver le monde !

Arrivés dans la ville prénommée « La perle de l’Orient », nous avons été quelque peu contraint de revoir à la baisse nos ardeurs d’aventurier. Aude était alors enceinte de 5 mois et nous ne pouvions risquer des cascades en motos ou même sauter de toits en toits comme si de rien n’était.

Nous avons mis à contribution nos informateurs afin de trouver un moyen de découvrir Istanbul depuis ses toits sans prendre de risques mais la chose ne fut pas aussi facile que prévu. En effet, les toits du Grand Bazar ne sont plus accessibles aux touristes depuis de nombreuses années par mesure de sécurité.

Impossible dans ces conditions de suivre les traces de l’ami 007.

Ne se laissant pas abattre pour si peu, nous prenons un premier aperçu et interrogeons les stambouliotes dans leurs repères, bars et cafés ayant envahis les toits de la ville de Beyoglu, du Galata Konak Cafe (où nous avons mangé une succulente tarte aux fraises en contemplant la vue sur la Corne d’or, le Bosphore et les minarets de Sultanahmet et les environs de la vieille ville) au 360 bar (où nous avons failli succomber à une attaque de gaz lacrymogène).

Vue sur le pont Galata depuis le Galata Konak Cafe

Vue sur le pont Galata depuis le Galata Konak Cafe

Vue sur Beyoglu des terrasses du 360 bar

Vue sur Beyoglu des terrasses du 360 bar

Malgré de superbes vues sur le pont Galata et les quartiers nouveaux, nous demeurons encore sur notre faim.

Muni d’une carte touristique, nous partons à la découverte des nombreux Hans disséminés dans la vieille ville. Les « Hans » sont le terme utilisé par les turcs pour désigner les caravansérails. Ces anciens lieux de commerce étaient des zones de transit pour les marchandises venu par chameaux d’orient et d’occident. Ils ont maintenant été réhabilités en ateliers pour des artisans ou zone de stockage pour les commerces de la vielle ville.

Un de nos informateurs, nous a indiqué qu’il serait possible d’accéder aux toits du Büyük Valide Han, prêt du Grand Bazar. Ce han, érigé en 1651 par la Sultane mère dit la Valide, est le plus grand han d’Istanbul et bien qu’en assez mauvais état, il donne une idée de la vie a cette époque. Sur place, nous devons entrer en contact avec un homme mystérieux qui ne sort jamais sans son impressionnant trousseau de clés. Son nom de code est le gardien des clés !

Les méandres du grand bazar d'Istanbul

Les méandres du grand bazar d’Istanbul

Arrivé près du Valide Han, nous finissons par trouver au milieu des rues encombrées et des nombreux passages vers des recoins secrets, une entrée sur la face ouest. Nous tentons de monter par les premiers escaliers mais ceux-ci débouchent sur des portes fermées par de lourds cadenas. Après discussion avec un vendeur de casquettes, un de ses employés nous emmène vers l’escalier qui donne accès aux toits du Han.

Nous touchons au but, il ne nous reste plus qu’à entrer en contact avec le gardien des clés mais encore faut-il le démasquer dans les nombreux ateliers qui parsèment notre chemin. Nous sommes sur le point de renoncer quand nous apercevons au bout du couloir un vieux monsieur faisant entrer par une porte deux jeunes qui disparaissent aussitôt.

Nous reconnaissons la personne que nous recherchons depuis le début d’après-midi. Il ne parle ni français ni anglais mais nous fait comprendre que nous devons franchir cette porte pour accéder au toit du Han.

En haut, sur les toits désorganisés de la vielle ville, nous sommes comblés par cette petite escapade au cœur d’Istanbul.

Vue sur les toits d'Istanbul, le bosphore et la Corne d’or

Vue sur les toits d’Istanbul, le bosphore et la Corne d’or

Pour fêter ça, nous dinons dans l’ancienne Péra (Beyoglu) et picorons borek et mezze, de tables en tables dans les tavernes (Meyhanes) inondées de raki (eau de vie anisée) du chic passage Cicek et du plus animé passage Balik. Et l’on doit dire que nous n’étions pas mécontents de ce diner de fête certes beaucoup moins économique que nos kebabs bon marchés, fast-food de kumpir (pomme de terre garnie) et sandwichs de poisson du marché de Karakoy au bout du pont Galata.

Pêcheurs sur le pont Galata

Pêcheurs sur le pont Galata

Mission accomplie, nous nous mettons en route pour Faralya, un petit village sur la côte méditerranéenne de la Turquie près de Ölüdeniz pour fouler un morceau de la voie lycienne et nous reposer dans les criques d’eau turquoise.

Information pratique pour de futurs voyageurs :

Le Valide Han est indiqué sur les cartes touristiques. Nous vous conseillons d’entrer par le nord, son entrée est indiquée par une porte voutée et vous repérerez une porte monumentale en fer. Pour monter dans les ateliers et accéder au gardien des clés, l’escalier se trouve tout de suite à votre gauche.

N’hésitez pas à visiter les ateliers et prévoyez quelques pièces pour remercier le gardien de vous avoir ouvert.

Attention à porter des chaussures adaptées en cas de pluie car le toit n’est pas en très bonne état et peut-être glissant.

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9 Commentaires

  1. 5 janvier 2015 à 19 h 59 min — Répondre

    Ah le Büyük Valide Han, je m’en souviens bien grâce à une magnifique chute, heureusement vers la fin de la descente des escaliers 😉
    Au delà du panorama j’ai beaucoup aimé la vue « par le dessus » sur les rues qui l’entourent, magnifique surtout dans un quartier qui grouille d’activités!
    Ce qu’il reste de ce caravansérail en mauvais état il faut l’avouer sert d’entrepôt pour les commerces du quartier!

  2. 6 janvier 2015 à 17 h 10 min — Répondre

    J’étais à Istanbul en Octobre, ville que j’ai beaucoup appréciée.
    Dommage que je ne connaissais pas le Büyük Valide Han 🙂
    Je note pour une prochaine fois !

    • 6 janvier 2015 à 18 h 56 min — Répondre

      Dommage qu’on l’ait pas écrit plus tôt alors 🙂
      Tu n’as plus qu’à retourner à Istanbul…

  3. 19 janvier 2015 à 19 h 58 min — Répondre

    Bon, me reste plus qu’à y retourner ! J’ignorais complètement l’existence de cet endroit. Mon copain, qui est photographe, devrait adorer !

  4. 29 mars 2015 à 8 h 02 min — Répondre

    Istanbul a l’air vraiment sympa comme ville à visiter. Pas évident de trouver l’entrée pour les toits d’Istanbul, mais le panorama est vraiment top.

  5. 16 octobre 2016 à 12 h 58 min — Répondre

    Avec tout ce qu’il s’est récemment passé à Istanbul, je me demande si le tourisme n’a pas été impacté. En tout cas, je rêve d’y aller un jour !

    • 5 décembre 2016 à 9 h 47 min — Répondre

      Il FAUT y aller 🙂 c’est vraiment un super pays et ce n’est pas plus dangereux qu’en France… enfin c’est notre avis !

  6. Johan
    6 mai 2018 à 6 h 26 min — Répondre

    Impossible d’acceder aux toits du Buyuk… Ils ne sont plus accessible depuis maintenant 1an… Quel dommage. On aurait tant aimé sauter de voute en voute !

    • 10 mai 2018 à 12 h 22 min — Répondre

      Ah zut alors. Après c’était pas super sécure non plus donc on comprend qu’ils aient décidé de fermer l’accès aux toits.
      Mais c’est vrai que c’était quand même super sympa comme spot !

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